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Mes premières vacances nippones (première partie)

  • Lucie
  • 21 sept. 2015
  • 4 min de lecture

Le mois d’août 2015 fut pour moi l’occasion de prendre mes premières vacances nippones. J’ai profité (comme beaucoup de Japonais) de la période d’O-Bon pour vadrouiller à travers le Japon, du 11 au 15 août. La célébration d’O-Bon est l’une des trois périodes de vacances les plus importantes du Japon avec le Nouvel An et la Golden Week en mai.

O-Bon est un grand festival bouddhiste. D’après la tradition, c’est à cette période de l’année que les âmes des morts retournent dans le monde des vivants et rendent visite à leur famille. Des offrandes de nourriture ont lieu dans les temples et les autels des foyers, et les Japonais dédient à leurs morts des danses folkloriques destinées à apaiser leurs âmes (Bon-odori). Cette fête est célébrée du 13 au 16 août et ses jours sont fériés. Par conséquent, de nombreux Japonais en profitent donc pour partir en vacances ou pour rendre visite à leur famille.

De mon côté, j’en ai profité pour me rendre à Tsu chez mon ami japonais Tomo, rencontré lors de mon premier voyage nippon.

J’ai donc pris le shinkansen (TGV japonais) le mardi 11 août pour rejoindre mon ami à Tsu, dans la préfecture de Mie. C’était mon premier vrai trajet seule dans le Japon. J’étais un peu stressée par cet autre mini défi de ne pas me tromper de train ou bien de ne pas le louper, mais tout s’est très bien passé. Je vivais au Japon depuis 6 mois à ce moment-là donc j’avais acquis les connaissances nécessaires à un tel trajet. J’aurais effectué ce voyage seule dès la première semaine de mon arrivée j’aurais peut-être moins fait la maligne !

J’étais heureuse de retrouver ce fabuleux train qu’est le shinkansen qui rime avec efficacité, confort et design. Pour me rendre jusqu’à Tsu, j’ai dû prendre le shinkansen jusqu’à Nagoya, puis changer pour un train local jusqu’à Tsu. En tout, le trajet a duré environ 2h30. Mon principal souci était de ne pas me perdre dans la gare de Nagoya, mais j’ai géré comme une chef ! (J’ai le droit de me la raconter, seule dans le Japon avec ma petite valise, ça peut être impressionnant !)

L’arrivée à Tsu fut chargée d’émotions pour moi, me rappelant ma première fois dans cette ville il y a deux ans et demi, avec mon duo français de charme et de cœur. C’est donc avec un petit pincement au cœur que j’ai retrouvé mon ami Tomo et sa C4 grise ! Car oui, on peut conduire une Citroën au Japon !

La première soirée, nous avons mangé des râmens tout en nous racontant nos vies puis nous sommes allés chez Tomo où j’ai pu retrouver son adorable et si beau papa. Que d’émotions d’être à nouveau dans cette maison, avec ma famille japonaise de cœur. Après avoir à nouveau grignoté diverses choses devant la télé (le passe-temps de mon ami c’est manger !), j’ai dormi sur un futon à même le sol pour mon plus grand bonheur.

Mais je n’ai pas profité de la chaleur de cette maison très longtemps, car dès le lendemain matin, nous sommes partis en voiture pour une petite expédition entre amis direction les Alpes japonaises, dans la préfecture de Nagano, pour faire du camping ! La princesse que je suis a survécu à cette expérience traumatisante, et est dès lors devenue une princesse guerrière… Non pas que je n’aime pas le camping, mais j’ai un GROS problème avec les insectes… Et les insectes japonais, ils sont plutôt gros et nombreux…. Se réveiller à 6h du matin après une nuit difficile en raison d’une pluie incessante et retrouver au-dessus de sa tête une énorme araignée, ce n’est pas forcément ma passion…

Bref, après un long et amusant trajet de voiture, nous sommes arrivés en début de soirée dans un camping près du site que nous devions visiter le lendemain.

Nous avons fait un barbecue puis nous sommes allés allumer quelques feux d’artifice. Les Japonais adorent les feux d’artifice, moi aussi, donc j’avais 12 ans d’âge mental à ce moment-là. Je vous laisse imaginer la scène ceux qui me connaissent : moi suppliant mon ami d'allumer tel ou tel feu... Tomo a eu du courage de me supporter ce soir-là. Mais je pense que sa récompense fut mes yeux pleins d’étoiles devant ces petits feux colorés.

Ce que j’ai vu le lendemain valait vraiment la peine de se faire réveiller par une araignée. Nous avons fait une promenade à Kamikochi et je fus émerveillée par la beauté des paysages et par mes capacités d’endurance. Oui, Tokyo et ses escaliers m’ont rendue plus endurante ! La pluie n’a rien gâché à cette belle balade amicale en montagne.

Kamikochi est l’endroit idéal pour admirer les Alpes japonaises. Les perspectives depuis le pont Kappa sur les pics de la chaîne Hotaka et le mont Yakedake (volcan toujours en activité), ainsi que les paysages des étangs Taisho et Myojin sont magnifiques. Nous avons également pu croiser des singes !

Je vous laisse admirer par vous-même la beauté de ce site, aux vertus apaisantes.

L’autre passion de Tomo, à part la nourriture (je n’ai jamais vu un Japonais manger autant) c’est de me prendre en photo à longueur de journée pour que j’aie des souvenirs. Je trouve qu’avec mon parapluie, en pleine forêt, j’ai un petit côté Totoro non négligeable… Je ne suis pas au sommet du glamour en mode camping et randonnée, soyez indulgents, il n'y a qu'Angélina Jolie pour l'être en toutes circonstances!

Une fois la visite terminée, nous avons repris la route en voiture pour le plus grand bonheur de nos pieds, afin de nous rendre dans un second camping (j’avais légèrement insisté pour avoir des douches dans le camping, ce que n'avait pas le premier...). Je suis une princesse chiante, je l'avoue.

Retrouvez la suite de mes inoubliables vacances dans le second article, qui relate la réalisation de l’un de mes plus grands rêves (je suis une rêveuse que voulez-vous).

 
 
 

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