Par un bel après-midi d'Avril à Asakusa (partie 1)
- Lucie
- 18 avr. 2015
- 4 min de lecture
Après une quinzaine de jours quasi-ininterrompus de pluie, par un bel après-midi d’avril, je me suis rendue dans le quartier d’Asakusa, dans l’arrondissement de Taitô. Je n’étais pas seule mais en compagnie d’une dame française en vacances au Japon et fraichement rencontrée.
Ce fut donc pour moi l’occasion de lui faire découvrir ce quartier populaire de Tokyo dans lequel je m’étais déjà rendu il y a deux ans.
Le quartier d’Asakusa a la particularité d’avoir conservé en partie l’esprit de la vieille Edo (ancien nom de Tokyo vous vous souvenez), avec ses rues et ses sites religieux historiques.
Le temple Sensô-ji, qui attire en masse fidèles et visiteurs, constitue le centre d’intérêt majeur du quartier. Les artisans qui officient dans la zone s’emploient aussi à maintenir les traditions en ce qui concerne notamment les kimonos, les geta, ou encore les couteaux japonais.
Le temple Sensô-ji est l'un des sites les plus visités de Tokyo. C’est aussi un important lieu de culte bouddhiste.

La Kaminarimon ou « porte du tonnerre » est la principale voie d'accès au temple. Elle est gardée par deux divinités protectrices : Raijin, le dieu du Tonnerre, à gauche et Fûjin, le dieu du Vent, à droite.

Bien entendu, le symbole présent sur la lanterne n'est pas une croix gammée nazie mais un sauwastika ou sauvastika, nom utilisé pour distinguer la forme symétrique du svastika. C'est un svastika sinistrogyre (qui tourne à gauche), qui symbolise la nuit et la déesse de la destruction Kali. Le svastika et le sauvastika sont utilisés dans l'hindouisme et le bouddhisme. Pour des raisons historiques, la croix gammée est généralement associée au nazisme, ce qui n'est pas le cas en Asie. Donc, pas d'amalgame!


La porte est suivie d'une grande allée commerçante appelée Nakamise-dôri . Cette rue piétonnière animée qui mène au Sensô-ji, est bordée de nombreuses boutiques vendant des articles divers et variés tels que des geta (sandales à semelle de bois portées avec les kimonos), des peignes en laque, des sacs et des portefeuilles, le tout en tissu de kimono. On peut y acheter également des jouets et bibelots de style Edo mais aussi tous les souvenirs classiques des sites touristiques (t-shirts, miniatures, casquettes, cartes postales, petites cuillères…).
Bien sûr, nous sommes au Japon donc on y trouve aussi de nombreux stands de nourritures proposant des sembei (galettes de riz salées), des gâteaux fourrés à la pâte de haricots rouges ou encore des mochi (gâteaux de riz gluant).
Les ruelles latérales et celles autour du Sensô-ji abritent bon nombre de petites échoppes d’accessoires et autres objets d’artisanat ainsi qu’une multitude de restaurants et de cafés.





En atteignant l’Hôzômon ou « Porte de la salle aux trésors », la deuxième porte qui conduit au temple proprement dit et qui marque la fin de l’allée commerçante, on peut admirer sur la gauche la pagode à cinq étages, la seconde du Japon en termes de hauteur.

Une fois la porte passée, on se retrouve devant le bâtiment principal du temple.


Avant de pénétrer dans le temple, on peut se confronter à son destin en tirant un o-mikuji. Comme bien souvent à la lotterie sacrée, mes prédictions ne m'étaient pas favorables (Maman, le mari ce n'est pas encore pour cette année si on écoute Bouddha...). Par conséquent j'ai dû l'accrocher pour conjurer le mauvais sort!





Vous remarquerez que je n'ai pas l'air blasé sur cette photo, tant je suis habituée à ne pas être dans les bonnes grâces de Bouddha! Il ne doit pas aimer le vin rouge et le magret que voulez-vous...
Devant le temple, de l’encens brûle en permanence dans un grand chaudron et la fumée aurait des propritétés bénéfiques. J'ai donc choisi d'acheter et de faire brûler moi aussi de l'encens histoire de m'attirer un peu de chance!



De même qu'à chaque fois que l'on pénètre dans un lieu sacré au Japon, il fallait aussi passer par la case purification...


Le Sensô-ji renferme une statue en or de Kannon, la déesse bouddhique de la Compassion. Selon la légende, deux pêcheurs l’auraient miraculeusement remontée de la rivière Sumida en 628. La statue de la déesse Kannon fut alors placée dans un temple de fortune. Le temple Sensô-ji, terminé en l'an 645, prospéra, tout comme le quartier d'Asakusa dans lequel il était établi.
Depuis, la statue est restée malgré les reconsructions successives du temple. La structure actuelle date de 1950.
En raison du monde, la qualité des photos prises à l'intérieur du temple n'est pas vraiment top...


Le plafond du temple est vraiment magnifique :


J'ai un problème (encore un) avec les portes de monuments, et celles du bâtiment principal étaient juste sublimes :


Les autres bâtiments du temple ainsi que ses jardins se laissent découvrir au cours d'une agréable promenade à laquelle se prêtait la météo (je finissais pas rêver de soleil...).





Pagode et Sky Tree, bienvenue au Japon, entre tradition et modernité.
Sur cette photographie illustrant parfaitement l'une des principales caractéristiques du Pays du Soleil Levant, s'achève la première partie de l'article.
Je vous donne rendez-vous dans la deuxième partie si vous voulez connaître la suite de mon inoubliable journée à Asakusa en très charmante compagnie et en pousse-pousse!
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