Mon premier voyage au Pays de Musashi : Kyoto
- Lucie
- 3 févr. 2015
- 4 min de lecture

Au moyen d'un Japan Rail Pass d'une durée de 7 jours, j'ai pu découvrir en train une partie du Japon, d'Est en Ouest. Ce pass est économique, facile d'utilisation mais aussi très pratique. Autre atout, on peut le commander par internet avant son départ.

En gros, ce précieux sésame m'a permis, pour le prix d'un aller-retour Tokyo-Kyoto, de visiter le Japon librement pendant une semaine sur l'ensemble du réseau JR.
C'est ainsi qu'en quelques jours j'ai pu me rendre à Osaka, Kyoto, Tsu, Ise, Hiroshima et Miyajima. La plupart des destinations avaient été choisies avant mon arrivée au Pays du Soleil Levant. Je savais que j'allais me rendre à Kyoto pour une journée, mais pas dans d'aussi excellentes conditions.
KYOTO
Préfecture de Kyoto, Région du Kansai
Mémorable et magique. Telle fut l'unique journée que j'ai vécue à Kyoto, accompagnée de mes deux acolytes français et de notre ami japonais. Grâce à lui, nous avons passé une visite certes brève, mais riche en rires, en histoire, en traditions et en découvertes cullinaires. Cette initiation à la "ville capitale" fut un véritable émerveillement à chacun de nos pas et à chacune de nos activités.

Capitale impériale du Japon de 794 à 1868, Kyoto est la cité gardienne de la culture traditionnelle japonaise et la scène de nombreux grands évènements historiques du pays. Elle possède 17 sites inscrits au Patrimone mondial de l'Unesco, plus de 1 600 temples bouddhiques et plus de 400 sanctuaires shintoïstes.
En 794, c'est là que fut établie la nouvelle capitale du Japon, alors baptisée Heian-kyô. Bien que Kyoto abritât la résidence de la famille impériale de 794 à 1868 (date à laquelle l'empereur décida d'élire domicile à Tokyo), la cité ne fut jamais le centre du pouvoir politique. Par exemple, pendant la période d'Edo (1616-1867), les dirigeants du pays, les shoguns Tokugawa, gouvernèrent le Japon depuis leur fief d'Edo (Tokyo).
Durant cette période, Kyoto resta la capitale et le centre de la culture mais l'empereur n'y faisait plus figure que de symbole. Bien qu'Edo fût la véritable capitale, cela n'empêcha pas la prospérité de Kyoto en tant que centre culturel, religieux et économique.
La plupart des bâtîments que l'on peut observer aujourd'hui à Kyoto datent de la période d'Edo. La ville eut la chance d'être épargnée par les bombardements aériens des derniers mois de la Seconde Guerre Mondiale.
Aujourd'hui, l'ancienne capitale demeure un important centre culturel et universitaire avec ses nombreux sites historiques, musées et universités. Elle reste aussi un centre de l'art et de l'artisanat traditionnels japonais.
Kyoto fourmille donc d'endroits à visiter et nous ne restions qu'une journée, par conséquent, nous nous en sommes remis à notre ami quant au programme des visites. Ne regrettons pas ce choix, il nous a fait vivre une journée extraordinaire et remplie d'activités. Sans lui, nous n'aurions jamais pu faire autant de choses en une seule fois.
Le rythme des visites était soutenu, nous n'avons pas arrêté de marcher, de rire, d'en prendre plein les yeux et de manger (comme bien souvent au Japon d'ailleurs...). C'est dans une folle course nocturne jusqu'à la gare (mes poumons s'en souviennent encore) que s'est terminée cette incroyable journée à Kyoto.
Dans le shinkansen qui nous emmenait à Kyoto, nous avons eu la chance d'apercevoir Fuji-san (le mont Fuji) :

La matinée fut dédiée à la visite du fabuleux Pavillon d'Or. Le Kinkaku-ji est l'un des monuments les plus connus du Japon. À l'origine, il s'agissait de la villa du shogun Yoshimitsu Ashikaga. À sa mort, son fils le convertit en temple.

En 1950, le bâtiment disparut dans l'incendie qu'alluma un jeune moine dévoré par la folie. Cette histoire est le thème du roman de Yukio Mishima, Le Pavillon d'Or, publié en 1956. L'édifice fut rebâti à l'identique en 1955 et on le recouvrit entièrement de feuilles d'or (auparavant seul le 2ème étage était doré).


Ensuite, nous nous sommes rendus au Nijô-jô. Ce château fut construit en 1603 pour être la résidence officielle à Kyoto du premier shôgun, Tokugawa Ieyasu. Il se compose de deux cercles concentriques de fortifications, des palais Ninomaru et Honmaru, de divers bâtiments et de plusieurs jardins.

Entrée du palais de Ninomaru
Ce qui marque le visiteur une fois à l'intérieur du palais Ninomaru, outre le fait d'être en chaussettes et les innombrables pièces qui s'y trouvent, c'est le bruit que fait le parquet quand on marche dessus. Le sol des couloirs est en effet recouvert d'un parquet dit "rossignol", c'est-à-dire que les lames émettent une sorte de piaillement quand on pose le pied dessus. Ainsi, les intrus ne pouvaient circuler sans bruit.
Il est interdit de prendre des photos à l'intérieur du château, par conséquent je ne peux vous témoigner de la beauté de sa décoration intérieure. Voici cependant deux photos, trouvées sur internet montrant le fameaux plancher "rossignol" et une pièce du palais :

Les 3 300 m² du palais Ninomaru sont construits majoritairement en bois de cyprès. L'intérieur du palais est décoré de peintures murales dorées représentant des pins ou des tigres. Il fallait impressionner les visiteurs, et montrer la richesse et la puissance des shoguns.

Le château est parsemé de plusieurs jardins. Le jardin du Ninomaru a été dessiné par l'architecte, jardinier et maître de thé Kobori Enshû.


Une partie de l'enceinte intérieure:


L'après-midi, nous nous sommes baladés dans l’ancienne Kyoto, à l’est de la ville, dans le quartier plein de charme de Higashiyama. Il recèle de temples et sanctuaires, d'échoppes d'artisanat et de boutiques de souvenirs. Se promener dans ce quartier, c'est tout simplement changer d'époque.

Allée menant au sanctuaire de Kiyomizu-dera

Porte Nio-mon, Kiyomizu-dera

Route pavée de Sannenzaka, merci l'ami!


Jinriksha
Le soir, nous nous sommes promenés dans le mythique quartier de Gion, sublime de nuit, afin d'apercevoir des geishas. Par chance, nous en avons vu. Elles étaient magnifiques. Trop intimidés et pour le côté mystérieux et "sacré" qu'elles dégagent, nous n'avons pas osé les prendre en photo par respect et pudeur. Mais cette rencontre furtive avec ces artistes et dames de compagnie restera à jamais gravé dans nos mémoires.

Avant de reprendre le shinkansen, c'est dans un restaurant d'Okonomiyaki que nous avons terminé cette délicieuse journée à Kyoto.

Mon penchant pour l'histoire va forcément me conduire à retourner dans cette ville durant mon PVT. J'ai encore tant à y apprendre. J'espère donc vous la faire découvrir plus en profondeur dans un prochain article.
Ah oui j'allais oublier, c'est aussi à Kyoto que j'ai fait la connaissance de Little Frog! Ce petit chauffe-main est devenu un peu une mascotte pour moi, vous le reverrez sans doute souvent.

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